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Le Bluebird Café : le bar des « songwriters » de la Country

18/02/2018 18 Fév

It all starts with a song… C’est le parfait concept du Bluebird Café, bar situé dans un petit « mall » en dehors du centre-ville de Nashville. Avec 90 places seulement, ce lieu est en quelque sorte « la mecque des songwriters », l’endroit où les héros derrière les « hits » jouent leurs propres chansons. Dans la série TV « Nashville », c’est le QG des artistes qui s’y produisent régulièrement. Découvrons ensemble l’univers du Bluebird Café.

 

Un peu d’histoire pour commencer

Le Bluebird Café a été créé par Amy Kurland en 1982, pour des raisons assez simples. La fondatrice aimait trois choses : la cuisine, les boissons et les hommes jouant de la guitare. Au début c’était un bar-restaurant classique, avec une scène, de la musique, et où des stars de Nashville telles que Chet Atkins ou Minnie Pearl venaient déjeuner. On y jouait un peu de tout : du rock, du blues… Mais un soir, on organisa la « songwriter’s night », la « nuit de l’auteur-compositeur-interprète ». C’est à partir de ce moment-là que tout a changé.

Deux ans après leur ouverture, en 1984, ces « writer’s nights » ont lieu tous les dimanches. De nouveaux talents s’y expriment auprès d’un artiste et « songwriter » de renom. Le premier fut Don Schlitz. Il avait écrit « The Gambler » de Kenny Rogers.

Voici « Strawberry Wine » chanté par sa co-auteur Matraca Berg, et qui deviendra plus tard le hit de Deana Carter.

 

 

L’année suivante, en 1985, le Bluebird crée un nouveau concept : « in-the-round writers’ nights ». Plusieurs « songwriters », assis en cercle, y chantent, jouent de la guitare, et racontent les histoires autour des chansons. Don Schlitz, Paul Overstreet, Fred Knobloch et Thom Schuyler sont les premiers à « performer ». Ce format, toujours de mise au Bluebird Café, a lieu les mardis soirs.

Voici la vidéo de Don Schlitz intéprétant « The Gambler ». Vince Gill l’accompagne à la guitare.

 

 

Autre prestation en cercle : Mo Pitney avec Jimmy Fortune, Billy Yates, Jeannie Seely and Tim Atwood rendant un hommage vibrant à Jim Ed Brown sur « Pop A Top ».

 

 

Le lundi soir, c’est Open Mic, pour les « songwriters » jouant pour la première fois au Bluebird Café.

 

 

Aujourd’hui, le Bluebird Café accueille les héros derrière les hits de country mais également de pop, rock et de musique chrétienne.

En 2008, la fondatrice Amy Kurland a fait don du Bluebird Café à la Nashville Songwriter Association International (NSAI).

 

Les stars de la Country révélées au Bluebird Café

Le lieu est parfait pour un aspirant « auteur-compositeur-interprète ». Il suffit parfois de 5 minutes pour qu’un artiste débutant séduise une ou plusieurs personnes dans l’assistance. Il peut alors décrocher un contrat avec une maison de disques ou un contrat de «songwriter ».

Kathy Mattea fut ainsi une des premières stars repérées au Bluebird Café. Elle continue d’ailleurs de s’y produire régulièrement.

Garth Brooks y vint chanter un dimanche soir et reçut une standing ovation du public. Puis, il donna un concert entier et obtint un contrat avec Capitol Records.

Taylor Swift fut, elle aussi, découverte au Bluebird. Scott Borchetta, le patron de Big Machine Label Group était dans la salle. L’endroit contribua également à lancer les carrières d’autres stars comme LeAnn Rimes ou Faith Hill, à l’époque choriste du Gary Burr’s Band.

Kenny Chesney, Keith Urban et Kix Brooks (de Brooks and Dunn) y reçurent pour leur part maintes acclamations au cours d’auditions (composées du staff du Bluebird et de professionnels du monde musical).

Enfin, la plupart des stars de Country des trente et quarante dernières années se sont produites dans ce bar mythique et certains artistes, comme Vince Gill n’ont pas hésité à s’y rendre tout au long de leur carrière.

Voici Trisha Yearwood qui interprète un de ses plus grands succès « She’s In Love with the Boy » :

 

 

L’atmosphère du Bluebird Café

L’atmosphère du Bluebird Café est on ne peut plus intime. Tout d’abord par sa taille, avec 90 sièges seulement et pas une seule loge pour les musiciens. 

Voici une performance de Mallary Hope au Bluebird Café durant les « in-the-round writers’ nights ». Quand on regarde la vidéo, on s’y croit réellement. Il n’y aucune distance entre soi et l’artiste.

 

 

Autre particularité propre au Bluebird Café, il y est fortement recommandé de rester silencieux durant les performances pour laisser les « songwriters » chanter et faire passer l’émotion à travers leurs chansons.

L’émotion est bel et bien l’élément central de ce lieu magique. Lorsque Tom Douglas interprète « The House That Built Me » (le « songwriter » du hit de Miranda Lambert), on peut ressentir l’émotion qui le transcende, mais aussi voir plusieurs spectateurs en pleurs à l’écoute de cette chanson. Garth Brooks évoque le soir où il a entendu « The Dance », chanté par Tony Arata à l’origine de la chanson. Il lui promit de l’enregistrer. Et tint parole… On connaît cet immense succès de Garth Brooks.

 

Le Bluebird dans la série Nashville

Dans la série Nashville, Scarlett O’Conner est serveuse au Bluebird Café et y chante à diverses occasions avec son partenaire de scène Gunnar Scott. Les autres personnages de la série comme Deacon Claybourne, Rayna James ou encore Will Lexington y jouent aussi de manière régulière.

Voici les prestations de la série qui m’ont le plus marqué, où les personnages jouent au Bluebird Café :

 

 

 

Le club a aussi été mis en avant dans le film « The Thing Called Love » de 1993 où l’actrice Samantha Mathis y joue aussi le rôle d’une serveuse qui rêve un jour d’être chanteuse. Tout comme Scarlett.

Plus d’infos sur le Bluebird ici : http://www.bluebirdcafe.com/

Les sources de l’article sont ici : http://www.country-melomania.com/sources-de-larticle-bluebird-cafe/

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2 Commentaires
  • Foltier lionel..

    7 avril 2018 à 13 h 04 min
    Reponse

    Super….montage vidéo commentaires…c’est du travail…

    • Gabriel Giannesini

      Gabriel Giannesini

      8 avril 2018 à 13 h 57 min
      Reponse

      Hello Lionel, merci beaucoup pour ton commentaire. Ça fait très plaisir ! A très vite, Gabriel.

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